Il y a des rencontres qui passent par le cœur. Des connexions inattendues qui nous mettent à nu.
Ces 2 dernières semaines, j’ai ressenti le besoin de réinvestir ma grotte, revenir à mon intériorité.
Ces retours à moi rechargent mes batteries, donnent du lest aux graines en germination dans ma tête, au feu ardent du flux de pensées. Une façon de me détacher du “je dois” en faisant moins. Du temps pour être coach aussi. Car mes clientes méritent que je leur donne le meilleur de moi pour trouver ce qu’il y a de meilleur en elles. Et pour donner le meilleur de moi j’ai besoin… de moi. Dans toute ma présence.
Je ne peux dissocier le fait de revenir à moi, et revenir consciemment au corps.
Le corps, un sujet systématiquement abordé par mes clientes lors des séances de coaching. Pour différentes raisons et sur différents sujets. Néanmoins ...
Le mouvement du body positiv, a mis en lumière toutes ces femmes, aux physiques trop peu représentés. Ces femmes qui n'attendent pas la validation mainstream pour voir et dévoiler la beauté de leurs corps, quelques fois hors norme et souvent simplement normaux. Ces femmes n'attendent pas d’autorisation de le montrer tel qu’il est, sans jugement de valeur. La valeur intrinsèque des corps ne tend plus à trouver validation dans le regard de l’autre. Du moins en théorie... Kathleen blogueuse curvy, féminine et sexy que j'aime pour l'honnêteté de son discours, nous parle de cette confiance qui demande à être entretenue chaque jour. Elle fait parti de ces personnalités authentiques qui ne font pas semblant et qui ont le don de sublimer leur vulnérabilité. Elle nous donne envie d'être belle avec nos problèmes et j'adore ça !
" Savoir « mourir » pour mieux se retrouver, se reconnaître et renaître sans cesse tout au long d’une vie." Kathsomuch
Il m’aura fallu une grossesse, pour fragiliser ma confiance en moi et mes certitudes. Me retrouver face à ce corps que j’ai toujours connu, mais que je ne reconnais plus. Apprendre à m’identifier à des formes dont je ne savais que faire. J'étais du genre skinny, sans fesses ni poitrine, maintenant j'ai du ventre avec supplément eins asymétriques !! Genre ... qui rebondissent quand je descends les escaliers à toute allure, au point de devoir ralentir le rythme !
Je me demandais "est-ce que mon corps redeviendrait ce qu’il était ou devais-je d’ores et déjà passer à autre chose ?" La patience, ou l'acceptation ?
Ce sera la tolérance.
Mon corps, je ne veux pas juste l’aimer. Je veux en être fière. Fière du cadeau qu’il m’a fait. Qu’il a fait à mon clan. Créer la vie, la porter, la mettre au monde.
Je veux en être fière pour que mes enfants n’aient jamais honte du leur. Je veux respirer, incarner la confiance que je transmets lors de mes coachings.
C'est dans cette optique je suis partie à la rencontre de Maria pour une séance d’acceptation lors d'une journée autours de l'Amour de Soi qui au studio Coprah. Maria est douce et à l’écoute. Je me laisse volontiers infuser par la magie de sa pratique.
Notre échange est sans filtre et d’une indéniable profondeur.
Grâce à l’hypnose et à la PNL, je me laisse mettre à nu lors de l’entretien. Puis je me laisse guider par ses mots.
- “Que ressens-tu quand tu parles de ton corps?” me demande-t-elle.
- “Je me sens ingrate”.
Ingrate de percevoir son efficacité mais d’être hermétique à sa beauté. La beauté est dans les yeux de celui qui regarde, disait Oscar Wilde. Pourtant je reste perplexe face à ces cheveux blancs de plus en plus apparents. Ce ventre saillant et cette poitrine, éprouvée par le tirage de lait intensif de mes premiers mois de maternité. En fait, je ne me reconnais plus. Qui suis-je à présent ? …
Après la séance d’hypnose, place aux photos! Notre discussion était tellement riche que j’en avais oublié la suite.
Sur mon nuage, désinhibée, je me laisse porter par ses instructions. Il ne s'agit pas d’une séance photo habituelle. Celle-ci guérit quelque chose, sans que je sache encore quoi. Ou plutôt, elle me raccroche à celle que je suis à cet instant. Je suis une mère et une femme. Je me sens femme. Assumée. Pleine. Libérée de mon effarouchement, dévêtue sans me sentir impudique. Merci Maria pour ce moment. Pour cette connexion d'une fluidité sans pareil. Je me sens déjà plus libre que je ne l’ai jamais été, depuis que j'ai eu 30 ans… Imaginez comme je me sens depuis que je suis mère ? Puissante ! J’aurais aimé ressentir cela avant… mais la vérité c’est que toutes ces étapes de mue, ont été nécessaires à mon déploiement.
Alors j’honore ce corps, ce ventre, cette peau vergeturée, cette poitrine asymétrique et ces cheveux blancs. Aujourd’hui je me vois, je m’accepte, je m’aime et je me remercie d'être telle que je suis, dans cette enveloppe charnelle, vivante, vibrante et sacrée, à travers laquelle le monde me perçoit.
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