Ici on parle soin holistique, grossesse, accouchement, péridurale et émotions.
Voici maintenant 2 semaines que j'ai vécu cette expérience aussi troublante que secouante.
Une expérience, énergétique, pour ne pas dire quantique, qui m'a remué pendant les quelques jours qui ont suivi.
Cette expérience de libération émotionnelle a fait remonter des sensations qui étaient enfouies si profondément que je les croyais disparues. Des peurs de l'enfance ont refait surface pour prendre leur envol et entamer leur transmutation.
Le Qi (Chi) Nei Tsang, est un soin de la médecine chinoise, issu du Tao, qui favorise le bien-être physique et émotionnel du corps.
Il est acté aujourd'hui que notre 2ème cerveau, a une importance capitale quant à l'équilibre de notre organisme. Nous ressentons avec les tripes, le ventre, qui envoie ensuite des informations aux autres organes. Or, lorsque notre organe digestif est obstrué, les matières et énergies censées traverser cette zone, y restent bloquées. Les neurones de nos intestins transmettent donc des informations erronées aux autres systèmes majeurs de notre corps - nerveux, immunitaire, squelettique, musculaire, reproducteur, endocrinien, respiratoire, urinaire, tégumentaire - et entraîne dérèglements et autres dysfonctionnements.
Libérées des tensions et blocages de notre ventre, les humeurs peuvent recommencer à circuler et accompagner l'élimination des toxines.
Me voici au RDV. Mickaël est chaleureux. Il met en confiance. Il a une approche holistique du soin. Nous parlons le même langage.
Un riche échange précède le soin. Une intention est pausée. On approfondit le sujet, on affine. On peaufine. On extrapole.
Mais revenons à la raison de ma consultation. Pourquoi ai-je ressenti le besoin de me tourner vers une pratique de guérison émotionnelle?
Pour que vous compreniez le contexte je me dois de faire un retour en arrière. Un retour sur ma grossesse et mon accouchement.
Cette démarche s'inscrit dans un processus thérapeutique. Écrire me fait du bien. Mais peut-être que vous lisez ces lignes, simplement pour vous faire une idée du soin proposé par Les Mains De Mickaël. Si c'est le cas, je vous invite à patienter jusqu' à la partie 3 de ce retour d'expérience (RDV dans 2 jours).
Il y a maintenant 6 mois, j'ai traversé le parcours initiatique de la gestation d'abord, puis de l'accouchement.
Ma grossesse s'est bien passée. Malgré des débuts de grossesse éprouvants, nausées, vomissements, fatigue et ... perte d'audition ! Comme vous le savez, si vous avez lu mes précédents post, vous avez compris que cette singulière expérience, a littéralement remis en question l'environnement dans lequel je souhaitais élever mon enfant et ce n'était clairement plus en région parisienne. Pourtant je suis née à Paris et cette ville je l'ai dans la peau. Son intensité me galvanise, comme elle me vide de mon énergie. Et cette ambivalence la rend d'autant plus déroutante. Quelle est la place de l'enfant dans une telle ville ? Comment lui faire découvrir la sagesse du rythme de cette terre qui nous porte ? La sagesse des anciens ? De ses grands-parents maternels et paternels qui par un heureux hasard se trouvent vivre sur la même île ? Il n'a pas fallu longtemps à son père et moi, pour concrétiser ce qui se dessinait en filigrane de la vie que nous construisons ensemble depuis quelques temps déjà. Le glas de la fin d'un cycle retentissait à travers ma surdité soudaine. C'était décidé, nous offririons à notre enfant le luxe de vivre dans un environnement fertile et sain au moins aux premiers instants de sa vie. Au trait d'union de nos deux identités, à la Réunion.
Une fois cette décision prise, tout mon être s'est déposé dans cette grossesse. Mon audition s'est rétablie. Le calme et une confiance absolue aux miracles de la vie ont pris les rênes de cette initiation à la maternité.
A 7 mois, je débarque sur l'Île pour vivre mon 3ème trimestre dans le cocon de la maison qui m'a vu grandir, choyée par ma mère et ma belle-mère, ravies de vivre ces moments de grâce en dépit des contraintes liées à la situation sanitaire mondiale.
Et j'ai attendu la venue au monde de mon enfant. Mais il ne venait pas, résolument décidé à prolonger sa vie intra-utérine qui semblait lui convenir. Mon terme dépassé, je voyais inexorablement la date butoir du déclenchement arriver. J'ai essayé toutes les méthodes à ma portée : manger des dattes, avoir des rapports, aller me faire masser, aller chez l'ostéopathe, faire de l'acupuncture. 2 jours avant la date fatidique, la sage-femme me décolle la membrane, puis je passe la journée à marcher... à 9 mois de grossesse je marche pas moins de 10 km ce jour là, multipliant les montées et descentes de pentes ardues et autres escaliers. J'avais beaucoup de ressources, trop visiblement. Et mon bébé en était témoin.
Je n'avais plus le choix à présent, nous étions samedi, et le délai de dépassement de terme était arrivé.
Nous nous sommes rendus à l'hôpital ce matin là et je pris le 1er comprimé d'hormone sous surveillance du monitoring. En plein Covid, je ne pouvais être accompagnée pour le moment et profitais de cet ultime instant seule, pour me connecter une dernière fois à ce bébé qui partageait mon corps depuis maintenant 9 mois. Je suis émue par la fin de ce voyage, de cette unicité exclusive et en même temps tellement impatiente de rencontrer cet être dont je ne sais rien, pas même le genre. Je sais que je l'aime déjà et c'est à peut près tout.
2 heures plus tard, après s'être assuré que le bébé réagissait bien au déclenchement médicamenteux je monte en chambre accompagnée de mon roc, mon pilier, mon plus fidèle soldat, mon amant, l'homme qui partage ma vie et le père très investi de cet enfant.
Nous allons passer la journée à monter et descendre toutes les pentes et marches de ce centre hospitalier. Nous allons souffler à l'unisson. Il accueillera avec bienveillance mes montagnes russes émotionnelles jusqu'à 20h. Stop je n'en peux plus, je ne sens rien, ma nature impatiente désespère d'accoucher enfin ! Je ne veux plus rien faire, je m'allonge et je décide de dormir...
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